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LJ project

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15 juin 2007

7

- "bien ! C'en ai fait, tu as ma parole."

Il fit demi-tour et, arrivé à une bonne centaine de mètre de distance, alors qu'il était prêt de retourner à ses occupations, il se retourna et me lança d'un ton méprisant :

- "eh bien ! Tu vas m'épier encore longtemps ? Tu n'as pas confiance ? Tu penses que je vais bondir sur toi une fois que tu auras le dos tourné, peut-être ?"

- "Évidemment ! Qui peut faire confiance à une bête de ton espèce ?", rétorquai-je violemment, après quelques secondes de réflexion.

Je pensais que ce lion allait me témoigner un peu plus de gratitude, et j'avoue qu'à l'entendre et il m'avait un peu déçu. Cependant, je fus vite rassuré par la suite :

- "Je ne suis pas aussi cruel que tu le penses ! Jamais je n'oserai nuire au bras qui a abrégé mes souffrances en réparant le mal."

- " Je n'en doute pas…"

- "Alors pourquoi te méfies-tu? Je ne comprends pas."

- "Je ne me méfie en aucune manière. Je t'observais, rien de plus. C'est toi qui m'a agressé et tu t'es emporté."

- "Je n'ai pas l'habitude qu'on me considère avec autant de gentillesse. Il faut dire que je n'ai pas beaucoup d'amis, d'ailleurs je n'en ai aucun en dehors de ma famille, et encore !", se justifia-t-il. " Sans rancune ?"

- " aucune", lui répondis-je. Puis il s'en alla, poussant des rugissements de joie (je suppose).

Cette rencontre me laissa perplexe quelques instants. Ce lion avait quelque chose d'humain, j'avais l'impression de parler avec un homme. Il ne résonne pas comme un animal, mais comme un être humain : il a conscience de ce que j'ai fait pour lui, et cela ne me laisse pas indifférent. J'espère le revoir bientôt.

Je poursuis ma quête, je dois absolument trouver ce fameux guide dont on a promis l'aide. Je me souviens très bien de ses paroles : Je te confie le sort de la Terre, Petit, ainsi que le sort de la race humaine. Fais en sorte qu'elle ne suive pas la voie du mal cette fois-ci ! Tu auras un auxiliaire, mais il faut que tu le trouves toi-même : la subtilité est une grande qualité, tu sais […].

Comme vous pouvez le voir, j'ai une mission, mais laquelle ? Je n'en sais rien, ou pas grand-chose, si ce n'est que l'avenir de l'espèce humaine repose entièrement sur mes petites épaules maigrelettes.

Je suis donc à la cherche de cet auxiliaire, dont je ne connais ni le nom, ni la véritable fonction : j'imagine souvent qu'il s'agit d'un homme avec une longue barbe blanche qui est un sage doté de pouvoirs et qui deviendrait mon protecteur. Mais je n'ai encore jamais rencontré d'être humain, ni vu la moindre empreinte ou trace qui m'indiquerait l'éventuel passage d'un homme dans les parages.

Cette constatation me fit donc redoubler de vigilance : mon mentor pourrait, et cela ne serait pas surprenant, prendre la forme d'un animal quelconque…Ce qui expliquerait la raison pour laquelle on m'a donné le don de parler aux animaux.

Bon, quoi qu'il en soit, je dois le trouver et ce n'est pas évident. Cette longue réflexion m'occupa l'esprit un long moment, de sorte que j'arrivais près de la mare (comme j'avas l'intention de me rafraîchir) sans même m'en rendre compte. Une fois devant le plan d'eau, je m'agenouille et me penche pour perdre le moins possible d'eau que je tenais dans mes mains, l'eau est un élément précieux, surtout à cette époque, vous savez !

Cette eau est translucide et si fraîche que je ne m'éloigne jamais des environs afin de pouvoir y revenir me désaltérer. Mais il va falloir que je trouve un moyen pour transporter le liquide sur moi, car si je veux remplir ma mission et reformer un monde tel que je l'ai connu, je vais devoir partir pour découvrir le reste de cette jungle et ainsi avoir plus de chance de rencontrer celui que je cherche.

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1 juin 2007

6

        Cela fait trois jours que j'ai poursuivi mon chemin, ou plutôt devrai-je dire mon errance, tout en essayant d'établir une nouvelle fois la communication avec les animaux que je rencontre. Tenez, par exemple, hier je me suis retrouvé nez à nez avec un des ces farouches hippopotames en me submergeant dans la mare afin d'y attraper quelques poissons ou autres chaires comestibles. Après avoir sorti la tête de l'eau et centré toute mon attention sur l'animal (cela est très difficile quand on sait que le danger rôde aux alentours), je prononçai ces quelques mots :

- "Euh...Bonjour. Est-ce que tu comprends ce que je dis ?"

Mais en vain, j'attendais une réponse : l'animal me regardait sans avoir l'air de saisir le sens de mes propos. D'ailleurs, je doute qu'il puisse passer un soupçon d'intelligence dans l'esprit de celui-ci, car il avait un air bête, à vrai dire.

Donc, pour résumé, c'est un échec total.

         Ce détail primordial, à savoir le don de communication, m'a demandé bien des heures de veille. En effet, le soir, perché sur ma branche, à peine avais-je fermé les paupières que l'image du lapin se formait dans mon esprit. Je passais par conséquent des heures à tenter d'élucider ce mystère avant de trouver enfin le sommeil.

Cela dura un bon mois, jusqu'à ce que je comprenne, avec peine je l'avoue. Ce jour est à marquer d'une pierre blanche. Je marchais tranquillement dans cette cambrousse, à la recherche d'un palmier ou autre arbre de ce genre afin d'en récupérer les feuilles et m'en servir comme abris (contre la pluie, bien sûr). La saison de sécheresse n'était pas terminé, mais ces derniers temps, j'ai eu le plaisir d'être témoin de quelques petites averses. Alors que j'avançai tout en réfléchissant à l'élaboration de ce petit confort, un rugissement détourna mon attention de cette requête. Pour être honnête, ce cri me fit tremblé et me donna instantanément des sueurs froides. J'étais d'autant effrayé dans la mesure où ce rugissement n'était pas rugissement quelconque : c'était un cri de douleur. Et qui ne sait pas qu'un animal blessé est encore plus dangereux qu'à l'ordinaire ? Je pris donc la fuite, mon unique arme.

Mais le lion finit par me rattraper. Il semblait être en colère, les yeux coloré d'un rouge pâle, le poil hérissé, et il battait la terre de sa queue; et cependant il paraissait en piteux état. L'air triste, il n'avait, apparemment, pas l'intention de me faire du mal. Il se coucha et se roula. J'aperçus une épine enfoncée dans sa patte droite.

Le roi de la jungle continuait à se rouler, j'avais pitié de lui car je compris qu'il souffrait énormément. C'est alors que je crus entendre sa plainte :

- "aïe ! Aïe ! Qu'est-ce que c'est douloureux !"

Puis je vis couler lentement des larmes sur son épaisse crinière. Je ne rêvais pas. J'entrepris de lui venir en aide sans un moment d'hésitation - et pourtant cela aurait été possible car qu'est-ce qui me garantit qu'il ne me dévorera pas par la suite ?-.Je saisis sa patte et tentai d'en extraire l'épine profondément encrée dans la chaire de l'animal. Il gémissait à chaque fois que je touchai l'épine (entre nous qui aurait pu croire que le roi des animaux puisse être aussi sensible et vulnérable ?). Après plusieurs tentatives je parvint à la lui arracher et cela ne fut pas sans un grand rugissement de douleur qui dut retentir au moins dans toute la jungle. Je pensais devoir m'enfuir une nouvelle fois mais quand le lion se redressa et vit le sang coulé, il retomba immédiatement à terre, comme s'il avait perdu connaissance. Cependant il se releva presque immédiatement, ce n'était qu'une légère faiblesse. Il s'avança vers moi, se coucha et dit alors ces mots compréhensibles :

- "merci, comment pourrais-je te remercier, toi, petite créature que je dévorerait sans remords et qui a cependant eu la bonté de me venir en aide ?"

- "Eh bien, jure-moi de ne pas t'attaquer à moi pour commencer", lui répondis-je en souriant.

Je dis en souriant car j'étais soulagé d'apprendre qu'il n'avait pas l'intention de faire de moi sa proie, mais aussi parce que je venais de comprendre comment j'arrivais à établir le dialogue avec les animaux. Tout devint très clair et paraissait évident : dans les deux situations, celle du lapin et celle du lion, j'étais ébranlé : dans la première, j'étais à bout de forces; dans la seconde j'étais quasi bouleversé. Donc, je parviens à parler aux animaux dès lors que je crois en cette possibilité et dès lors que je parle avec le cœur.

4 mai 2007

et de 5

Je mémorise bien : près de la mare, à quelques pas la pierre gravée, puis j'avance et me retourne pour voir le pilier. Bon voilà, je pense que c'est bon.

Une fois cette tache accomplie, je décide d'aller en direction de l'Ouest (il me semble) pour chercher un peu de nourriture. Je n'ai pas mangé depuis.euh...depuis...plusieurs jours, si j'en crois mon estomac qui ronfle sans cesse afin de faire connaître son insatisfaction. Je ne sais combien de temps j'ai marché, mais je suis épuisé lorsque j'arrive à proximité d'un grand et gros arbre mort couché Je m'y arrête et me repose un peu afin de reprendre des forces. La faim se fait de plus en plus ressentir, mon ventre est légèrement douloureux, mes boyaux se tordent, et un tourbillon me monte à la tête de sorte que j'ai beaucoup de mal à me situer dans l'espace. Les broussailles semblent danser autour de moi, le tronc du chêne, qui tout à l'heure était à terre, se dresse devant moi, le ciel se confond avec la cime des arbres. Bientôt les feuilles se transforment en d'horribles masses difformes et vivantes. Je crus perdre la raison et m'évanouir, jusqu'à ce qu'un petit lapin traverse mon champ de vision et me fit ainsi reprendre mes esprits. C'est alors je me mets à lui parler ainsi :

- S'il te plaît petit animal, dévoile-moi un endroit où je pourrais me rassasié... s'il te plaît… j'ai grand besoin de nourriture !

J'avoue que j'étais plutôt pathétique, mais vous me comprendrez si je mets cela sur le compte de la folie, car je vous garantis que la faim peut faire délirer en un quart de tour !

C'est alors qu'il me répondit :

- Tu es dans un bien piètre état, étrange créature. Tu ne me sembles pas très nocif… je veux bien t'aider si tu me dis ce que tu manges, et à condition que ce ne soit pas moi, ou une autre viande dans laquelle tu veux planter des dents.

Je crus être victime d'hallucination, je n'en croyais pas mes oreilles. Ce lapin me parlait et la chose la plus extraordinaire c'est que, je le comprenais.

Est-ce folie ou réalité ?

- Des Fr … des fruits… Oui, des fruits feront mon bonheur, bafouillai-je bêtement.

- Bien, suis moi donc.

L'animal m'amena vers un énorme buisson feuillu. Puis, il me dit d'aller derrière, ce que je fis immédiatement en dépit de mon affaiblissement croissant au fur et à mesure du temps.

Je découvris avec soulagement et plaisir un petit arbre dans lequel se trouvaient de petites boules un jaune orangé d'une rondeur extraordinairement parfaite. De suite, j'en plaçai six ou sept dans ma bouche. Au contact de mes dents, une saveur extrêmement agréable, à la fois sucrée et acerbe, se libéra des fruits et fit frissonnée mes papilles…

Puis je les avalai, et j'en repris d'autres, et encore, jusqu'à satiété.

Je ne connaissais pas ces fruits (il s'agissait de baies, fruits du sorbier des oiseleurs); en revanche, le petit d'arbre d'à coté donnait des fruits d'un noir bleuté : des myrtilles. Voilà la composition de mon repas. J'ai eu de quoi reprendre des forces.

Après avoir apaisé mon estomac, je me rappelai cette brève conversation avec le lapin, et je m'interrogeai. Ce dernier s'était éclipsé entre-temps et je ne disposai plus que de ma mémoire et de ma raison pour comprendre ce qui s'était passé. J'émis plusieurs hypothèses, dont deux très intéressantes :

Pure folie ? Non. Impossible car les fruits existent bel et bien, et l'arbuste se trouve derrière le buisson (comme me l'avait dit l'animal).

Peut-être ai-je le don de communiquer avec les animaux ? Mais alors, pourquoi cela n'a-t-il pas fonctionné avec l'oiseau ?

(Avec l'oiseau : "criai-je sans grand espoir de réussite"

Ici : la faim guide ses actions et on a une demande d'aide à la limite de la prière

On pourrait ajouter qu'il s'agit peut-être de la solution d'une partie, seulement, de l'inscription sur la pierre.

è parole qui viennent donc du fond du cœur et individu qui croit, sinon espère du moins, pouvoir obtenir de l'aide. Et dc la communication devient possible.)

1 mai 2007

Et de 4

- Noble animal ! lancé-je au gros oiseau visiblement décidé à rester où il était. Noble animal, serais-tu l'incarnation de celui que je cherche, le guide qui me permettra de donner à mon espèce un élan nouveau ?
Silence obstiné. Pourtant, ce devait être un signe, c'était obligatoirement un signe. Ma propre langue !
- Auriez-vous l'obligeance de vous déplacer afin que je puisse lire les mystères dont recelle ce morceau de pierre ?
Je crois que m'adresser aussi poliment à une espèce d'autruche est au moins aussi ridicule que de penser à ce qui pouvait arriver demain.
- Bouh ! crié-je sans grand espoir de réussite.
Un regard à la fois méchant et dédaigneux me toise avant de s'envoler au loin avec le gros tas de plumes qui va avec. Bon, la voie est libre. Je me frotte les mains. Vais-je découvrir le secret de mes origines ? La révélation va-t-elle m'être faite ? Alors, Alors...
"Chaque jour dans ton âme ouvre la brèche, laisse la Source se répandre en toi chaque jour." Je relis plusieurs fois cette phrase bizarrement construite (mais que sais-je de la grammaire ?). Ouvrir mon âme, ouvrir mon âme, ils sont bien sympathiques les graveurs, mais s'il y avait au moins une sorte de mode d'emploi, ce serait plus simple. Le seul moment où je sens mon âme s'ouvrir, rélfléhis-je, c'est dans l'insconscience du sommeil. Je n'aurais qu'à revenir dormir près d'ici ce soir, on verra bien ce qui se passe. Je prends le temps de bien retenir l'endroit avant de m'éloigner pour trouver à manger.

30 avril 2007

suite 3

Oui bon je suis d'accord avec vous, cela nous fait penser à certains films d'aventures, mais je vous assure que cette pierre était belle et bien présente! Je cesse mes commentaires... que disais-je au fait?Ah oui...

Je gratte la mousse épaisse et en quelques instants je parviens à distinguer des formes géométriques, ainsi que des phrases en latin et en grec. J'observais scrupuleusement

Oui bon je suis d'accord avec vous, cela nous fait penser à certains films d'aventures, mais je vous assure que cette pierre était belle et bien présente ! Je cesse mes commentaires... que disais-je au fait ? Ah oui...

J'ôte la mousse épaisse de la pierre et en quelques instants je parviens à distinguer des formes géométriques, ainsi que des phrases en latin et en grec. J'observais scrupuleusement ces écritures quand un bruit attira mon attention à ma droite. Inquiet, je reste immobile et je guette le moindre mouvement des hautes herbes et des branches…Un autre bruit, qui s'apparente à un battement d'aile, je pense, se fait entendre dans la même direction. Par précaution, mais aussi par peur, je m'avance lentement afin de découvrir quelle bête erre dans les environs. Je m'accroupis, puis me mets à quatre pattes pour passer inaperçu et ainsi me protéger en cas de danger. La tension et l'adrénaline sont à leur plus haut point à ce moment-là, je dois l'avouer. Mes jambes tremblent légèrement et des gouttes de sueurs froides apparaissent sur mon front. Je décide d'avancer encore un peu quand …quelque chose arrive derrière moi (de je ne sais quelle façon, si ce n'est subitement).

- Ah! (Je me relève et tire mon couteau de ma poche), viens mon beau je t'attends de pied ferme! …pff un oiseau!!

Vous ne vous étonnerez pas si je vous dis que j'étais ravi, malgré la frayeur qu'il m'en coûta, de voir cet énorme oiseau (une espèce d'autruche en moins gros). Et je dois dire que je suis d'autant plus heureux d'avoir fait sa rencontre dans la mesure où celui-ci se trouvait perché sur un grand pilier, du même type que ma précédente découverte et recouvert de verdure, sur lequel il y avait des inscriptions écrite dans ma langue…Vous entendez,dans ma langue!!

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29 avril 2007

Encore une suite

En écartant prudement une lourde branche, j'aperçus immédiatement la mare. Il semble que je sois déjà passé par ici. J'étais probablement de l'autre côté la fois dernière, car je n'ai pas trouvé de points de repère sur le chemin que j'ai emprunté aujourd'hui. Au moins, je connais le terrain. Au bord, plusieurs cervidés se désaltèrent, rendant ma bouche soudain très sèche.

- Soif.
Surpris, je lâche la branche. J'ai hardiement prononcé un mot, un mot que je prononce muet dans ma tête depuis bien lontemps. Jeté au monde réel, il prend une autre dimension. Jamais je n'ai entendu de son qui se rapproche autant de ce manque liquide en moi. Oui, j'ai soif. Mais ce n'est pas une raison. Il faut que je fasse attention à ne pas parler à tort et à travers. Abandonnés, que pourrons faire les mots si personne n'est là pour les comprendre ? Rester coller à eux est le meilleur moyen pour nous deux de progresser. En attendant, il n'y a visuellement aucun danger et de toutes façons, mon envie est trop grande pour surveiller plus longtemps. Je décide d'y aller d'un pas tranquille, malgré pour empressement à soulager ma gorge en feu, afin d'éviter d'effrayer les animaux et de m'intégrer au paysage. A quatre pattes sur les bords de l'eau que ne protègent aucun arbre, je me mets à avaler goulûment l'eau déjà brûlée par le soleil. En relevant la tête, je constate que j'ai passé beaucoup de temps à boire mon content et que les cerfs, biches et chevreuils sont partis. Au même moment, une piqûre intense au bras m'arrache un cri. La bestiole qui m'a fait ça a filé. J'espère qu'il n'y a pas de poison. La douleur aigue s'atténue pour donner place à un va et vient selon la position de mon bras. Contre mon ventre, c'est le moins pire. Je crois que je ferais mieux de partir, ce n'est pas un endroit tout à fait sûr pour un homme.
Je continue ma route vers, je l'espère, l'extrêmitié de la forêt. Alors que, muni d'un bout de bois tombé au sol, j'arrachais les toiles d'araignées tissées sur mon passage, je tombe sur une couleur étrange, là en bas à gauche, un peu caché par un monticule terreux. Je tape avec mon bâton dessus. C'est sûr, ce n'est pas du bois. Si je n'avais pas aussi peur de me tromper, j'aurais dit que c'était de la pierre taillée, couverte de mousse. Qui avait bien pu faire ça ? Etait-ce le dernier témoin de l'existence de mon espèce maintenant presque écrasée ? On dirait une sorte d'autel. Là, pile au milieu, un peu en hauteur par rapport à la mare de tout à l'heure. Un lieu de prière ? Je n'osais y croire. J'ai rêvé, parfois, je que priais et que cela rendait mon cheminement plus serein. Mais j'avais besoin d'nu symbole physique, je ne pouvais faire acte d'abstraction sur simple demande. Je suis un pragmatique : ma survie en dépend. Qui pourrais-je bien invoquer ? Je touche la pierre. Des spirales se dessinent au toucher. Se pourrait-il que ce bloc soit gravé ? Pourrais-je le lire ? Hâtivement, je me mets à gratter la mousse.

29 avril 2007

suite

Je commence à connaître les règles des animaux qui dominent cette terre et un homme seul parmi ces bêtes paraît bien misérable et ridicule.

 

Bon, je dois m'approcher du point d'eau puisque le sol devient de moins en moins dur et sec...la végétation y est même plus abondante. Désormais, je dois redoubler de vigilence. L'eau attire de nombreux animaux, dont certains très dangereux, et en ce début de sécheresse qui s'annonce, je ne serai certainement pas le bienvenu. Caché derrière un énorme buisson, dont je ne connais pas le nom et que je nommerai volontiers épinoribus lacius (faut ke je regarde ds mon dico de latin, pr ke ça resemble a qq chose), j'observe. A droite, rien. En face, rien. A gauche, rien. Hum, cela ne me dit rien qui vaille ! Pas un animal, pas même un oiseau ou une antilope qui se désaltère...mauvais signe. Je vais attendre un peu : observer et écouter. Chut.

P.S.: je pense qu'il ne faudra pas trop retarder l'apparition du savant car sinon il n'y aura pas de discours directe dans cette partie, et cela peut devenir ennuyant, non?Ou insérer du discours autrement si tu veux l'intervention du savant plus tard, mais pour l'instant je n'ai pas d'inspiration

Oui ça me plaît,c'est un paysage magnifique qui n'est pas dû à tout le monde - évidemment, me direz-vous, je suis le seul homme conscient sur cette terre animalière - on en ressent un sentiment de bien être. Mais le bonheur et la tranquilité sont un bien trop précieux dans ce monde cruel et avide de sang et de pouvoir. Il est même très dificile de pouvoir profiter d'un de ces rares moments de complète admiration pour cette nature farouche. En effet, pour moi, voilà que les ennuis commencent déjà ...pour bien commencer la journée ... me voici déjà en difficulté : ces saletés de moustiques s'acharnent sur moi. Mais attendez! si ces petites bêtes rodent dans les parages... cela signifie...mais oui, il doit sans doute y avoir un coin d'eau dans les environs. Assoifé et désireux de pouvoir me rafraîchir un peu ( attention, il est hors de question de se laver, il ne s'agit pas de se faire repérer des kilomètres à la ronde ! ), je me mets sans tarder en marche. Se frayer un chemin parmi ces branches, ces buissons, et ces plantes à épines ne me décourage en rien. Il faut dire que ceci n'est rien à côté du danger qui me guette ! Les prédateurs, sachez-le, ne sont jamais bien loin.

29 avril 2007

1 - Errance forestière

(ce n'est pas très long, et j'avais plutôt l'image cinématographique d'un lourd silence pouis tut d'un coup d'un type qui court entre les arbres, mais impossible de le rendre à la première personne, du coup, je le fais marcher ^^)

Le silence d'une forêt endormie. Ma respiration est trop bruyante, quelqu'un va me surprendre et me mordre. C'est ça d'avoir le sommeil léger. Si j'avais pu, je me serais endormi, sur une branche, couvert de boue pour cacher mon odeur apétissante. Car je l'ai découvert très vite : les autres sont friands de chair humaine. Cette nuit, impossible. Que m'a-t-on enseigné, déjà ? L'étoile polaire indique le Nord ? Pour sûr, c'est utile dans une forêt pleine d'arbres qui me cachent le ciel. Mon étoile polaire, ce serait plutôt mon couteau, toujours tiré, sur qui même les reflets des autres étaient déchirés. Pourquoi faut-il que cette histoire tombe sur moi ?

J'avance d'un pas, puis d'un autre, tendant l'oreille, attentif. Oh et puis suis-je bête à progresser comme ça, si lentement, si prudemment, alors que même si je suis sur le qui-vive, je me ferais surprendre par  un plus fort que moi. Je n'ai qu'à m'affaler là, me laisser mourir, et renoncer. Non mais quoi, as-t-on idée de ce que peut ressentir un type comme moi, un humain, probablement le seul sur ces terres ? Il y en a peut-être sous l'eau, allez savoir. Les mammifères ont des capacité d'adaptation étonnantes. En plus, j'ai faim, je me sens faible. Non, franchement, il vaut mieux que j'essaye de dormir cette nuit. Je ne vois rien mais je suppose que cet arbre fera l'affaire. L'escalade est devenue une seconde nature chez moi. Sans doute parce que c'est un passage obligé à ma survie. Grimper. Je m'installe dans un creux que personne n'a songé à habiter. Là, entre les fourmis et le doux soupir du vent dans les feuilles, je commence à m'endormir.

Le matin, c'est un rayon chaud, déposé sur ma joue, qui me réveille. Mon dos est tout collant à cause de la sève. Du bout des doigts, je cherche la source du liquide salvateur. Il n'y en a pas beaucoup. Ca suffira pour ce matin. En baissant les yeux vers le sol (en fait, je ne suis pas monté très haut), j'aperçois de nombreuses empreintes. Hum. La sécheresse de ces derniers temps n'a pas effacé la trace des rôdeurs. Comme elle n'effacera pas la mienne. Je saute à terre. Le jour dans la forêt épaisse, c'est comme une aube éternelle sur la plaine. Ca me plaît.

28 avril 2007

Bienvenue

Bienvenue sur ce blog, un projet d'écriture à deux mains, publié alternativement par Léo ou Julie. Souhaitez nous bonne chance dans cette entreprise gigantesque ^^

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